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  • Photo du rédacteurOlivier-Gabriel Humbert

Poèmes gagnants du concours de Festiv'harpes 2024 (2e appel)

Dernière mise à jour : 4 avr.




Thème :

Harpe·s avec le mot corde·s


Les sept poèmes lauréats de Festiv'harpes se trouvent ci-dessous.

La sélection complète de 16 poèmes sélectionnés se trouvera à partir

du 17 avril dans le n°3 de la revue 1PPECQ



1er PRIX


Dialogue de cygnes


De mon siège je les observe,

Harpe et harpiste sur la scène.

L’une est assise, l’autre debout,

Elles se tiennent joue contre joue.

Je ne sais plus laquelle des deux

Pince les cordes de la harpe

Et laquelle des deux balance

Sa console figure de proue.

Je vois au bout d’un bras nu

Un poignet mince, des doigts pliés,

Comme un cou de cygne prêt à fondre

Sur une gâterie convoitée

Et un bec tendre qui picore

Sous la surface de l’étang

Des notes qu’il appelle à lui.

Derrière le rideau de cordes

L’effet d’un reflet sûrement,

La main droite reste dans l’ombre

Qu’il a fallu charmer longtemps

Avant de s’en faire une alliée.

Parfois le bras blanc cou de cygne

S’allonge sur les cordes tendues,

La main se pose apaisante

Comme pour endormir un enfant.

De ma transe je les observe

Et je balance mes deux têtes

Dans leur ballet joue contre joue,

Je pourrais être Narcisse et me regarder

Dans l’eau mais je préfère infiniment

Me sentir devenir colonne,

Console, cordes et pédales,

Le beau fruit d’un enfantement.


Anne-Marie Durand-Jargois - La Chapelle de La Tour, France




2e PRIX (Cinq poèmes classés dans l'ordre de réception)


Mon Odalisque


Ainsi qu’une viole de Gambe

Je te bascule entre mes jambes

Mais opine à tes volontés

Culée arquée dans mon épaule

Tendue de désir tu me frôles

Je ne peux pas te résister


Fiévreuse musique de chambre

Beau corps à corps quand tu te cambres

Toute ta table d’harmonie

De tes chevilles à ta colonne

Tout ton triangle tout frisonne

Quelle exquise polyphonie 


Tour à tour muse ou odalisque

La chevauchée est fantastique

Pianissimo allegretto

J’en perds bien souvent les pédales

Dans tes cordes mes doigts s’emballent

Quand explose ton vibrato


Véronique-Laurence Viala (Novalaise - France)



Passerelles entre les mondes


Dans l’ombre tamisée de cette salle de concert,

La harpe s’éveille, créant une mystérieuse atmosphère

Les notes s’enchaînent dans une mélodie envoûtante

Qui berce l’audience, mystique et ensorcelante

Écoutez la musicienne nous charmer avec son instrument

Ses doigts agiles virevoltent pour transcrire ses sentiments

Chaque corde fait vibrer notre cœur d’une profonde émotion 

Qui résonne dans notre âme et déclenche nos passions

Découvrez, dans cette symphonie, le langage universel,

Qui transcende les barrières, même les plus rebelles,

Les cordes deviennent des passerelles entre les mondes,

Où nos rêves et la réalité se mêlent et se confondent

Le voyage sur cet air d’une pureté cristalline 

Nous ramène à notre nostalgique innocence enfantine 

Cette évasion musicale provoque notre émerveillement 

Divine harpiste à qui nous offrons nos applaudissements


Vincent Morival – Lesquin, France




Deux mains dansent


deux mains dansent

deux mains dansent et se font face

de part et d’autre du rideau tendu des cordes

deux mains qui dansent qui dansent


la mélodie doucement s’envole

s’élève de ces mains qui glissent en cadence

et ce seul mouvement révèle une beauté

entêtante enivrante comme un parfum de fleurs


voici donc une harpe et les mains d’une amante

qui la parcourent en un amour charnel

d’où naît une musique enveloppée de danses

rêve d’un musicien soudain évaporé


on entendra longtemps flottant dans l’air

la caresse des dix doigts sur les cordes dociles

et l’on devinera quelle chorégraphie

a donné tant de vie à ces notes légères


Jacques-Philippe Strobel - Lyon, France




D’arpèges en harpes


Les arpèges qu’égrène la harpe

adoucissent les harpies hargneuses.

Quand les bandes rivales s’écharpent,

la musique les rend moins teigneuses.


Quand la musique virale te dépasse,

laisse aller ton cœur au fil du tempo.

Si les doigts filent sur les cordes avec classe,

tu peux avec grâce tirer ton chapeau.


Lorsque les doigts glissent sur les cordes,

tout ton être peut vibrer à l’unisson.

Ne mord pas la pomme de la discorde,

nous sommes plus justes quand nous nous unissons.


Yann Quero – Toulouse, France



L’origine


Soudain, l’arc de Diane se tendit,

En lâchant la corde raidie,

S’échappa un son mélodieux,

A en charmer les Dieux.

L’oreille du bel Apollon,

Plus habitué à ce qu’on flatte son menton,

En fut aussitôt séduit,

Rêvant d’en avoir un à lui.

Diane ne lui céda pas,

Alors, il le fabriquera !

Ajoutant moult cordes au sien,

Devint habille musicien.

Il était tombé amoureux,

De ce son merveilleux,

Et c’est ainsi, que d’un arc,

Il fit une harpe.


Jessica Delecluse – Laon, France



PRIX CLIN D'ŒIL


Harmonie Paladrusienne


Dans les Villages du Lac de Paladru, un murmure de harpe s'élève,

Festiv'harpes, symphonie enchanteresse où l'âme se relève.

Isabelle Lalire, guide de cette danse mélodique,

Crée un festival où l'amour de la musique s'explique.


"Pluie de cordes", thème vibrant, source d'inspiration,

Chaque poète, chaque musicien, trouve sa création.

Les mots, tels des arpèges, dansent sur le papier,

Tissant des mélodies où les émotions se laissent bercer.


Dans l'éclat du festival, les cœurs s'entrelacent,

Au rythme des harpes, les âmes s'enlacent.

L'écho des vers résonne, emportant nos pensées,

Dans un tourbillon de passion, où l'amour est célébré.


Au fil des jours, Festiv'harpes nous transporte,

Dans un univers où la musique se comporte.

Les poètes, les musiciens, unis par la même quête,

Partagent leur amour, dans une harmonie parfaite.


Et lorsque la nuit enveloppe le lac de Paladru,

Le festival s'achève, laissant place à l'écho des adieux.

Mais dans nos cœurs résonne encore la douce mélodie,

De Festiv'harpes, source d'inspiration infinie.


Christian Tchengang Tchoula - Le Creuzot, France

















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