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  • Photo du rédacteurOlivier-Gabriel Humbert

Poèmes contemporains autour de la harpe

Poèmes reçus pour les concours ou l'appel à textes permanent




Trois harpes sur la mer


Petits voiliers sans voiles, trois harpes sur la mer

Se maintenaient à flot sur la surface étale.

Leur carène précaire, cherchant un pied à terre,

Trébuchait, hoquetait, debout sous le ciel pâle.


Elles inclinaient, fragiles, leur mât tout de guingois,

Espérant une brise et même un pas de danse

Sur un plumet d’écume, et ce vent de suroît

Qui les ferait chanter, gémir, entrer en transe.


Quand elles avaient quitté le quai sous les huées,

Trompettes et saxophones jazzaient sur la jetée.

Leur gueule de poisson-chat les avait surnommées

la Vincible Armada, dérisoire flotille d’antiques mélopées.


Car elles fuyaient, c’est vrai, elles et leur chant grelet,

Un monde où la puissance noyait la pureté,

Oubliant qu’elle était naguère la préférée

Des mortels et des dieux dans le ciel étoilé.


L’une, née de la rivière, sublimait la matière

Dans la lumière de l’eau et du cœur créateur

Où s’écoulaient, limpides, les notes en prière

Sous l’aile du violon, ou de la flûte en fleur.


La deuxième était née d’un nuage irlandais,

De ses humeurs changeantes et son âme mystique.

Elle se sentait parfois un cœur de farfadet

Puisant dans les esprits de la forêt magique.


Leur sœur aimait l’orage, les hurlements du vent,

Tous les rythmes sauvages et les grands coups de sang.

Violente elle se voulait l’amante du gros temps,

Chantait « carpe diem », mordait à belles dents.


Mais le port était loin. Pauvres gréments sans voiles,

Hippocampes sans eau, elles étaient maintenant

Trois bâtons qui griffaient l’océan primordial.

Le silence s’était replié comme un gant.


Du quai on vit soudain, déchirant l’horizon,

La foudre étincelante en forme de trident.

Du ventre de l’abîme s’ouvrit un tourbillon,

Belles lèvres pulpeuses émergeant du néant.


Nos trois sœurs furent aimées, et du mitan du lit

Naquit une musique à détrôner les dieux.

On leur avait donné la clef du Paradis

Et les gueux sur le quai n’en croyaient pas leurs yeux.


Anne-Marie Durand-Jargois (La Chapelle de La Tour, Isère)


Concordantes


Trois harpes se battent en duel. Chacune revendique une parcelle : Une oreille, un sourire, des yeux qui se ferment. Trois harpes se battent en duel. La harpe électrique ne veut pas de tutelle, Sa jeunesse endiablée veut sa mélodie reine. Trois harpes se battent en duel. La harpe celtique riposte de cet air de celles Qui ont conquis Bretagne, de Nantes à Rennes. Trois harpes se battent en duel. La harpe classique soigne les séquelles, Convainc ses sœurs d'un son thérapeutique et ferme. Trois harpes s'accordent entre elles. Pour une commune partition, De harpies furieuses à unisson, Au bord du lac, leurs notes brillent au pluriel.


Mathis Hardouin (Vallières-les-Grandes, Loir-et-Cher)



Trois en une


A quoi rime ma vie ? Quels en sont les contours ?

Leur harmonie fragile suit la course du jour.


Au matin je rejoins mes collègues sans âge.

Je brille par ma douceur, ma voix puissante et sage.

Je joue très bien mon rôle, je connais la musique.

Ma vie professionnelle est tout à fait classique.


Puis vient l’après-midi, c’est l’heure des mamans.

Mon monde se remplit de fées et de dragons,

De folles farandoles, fantaisies oniriques.

Avec mon bel enfant, je vis en terre celtique.


Mais lorsque la nuit vient, l’ambiance change encore.

Au revoir la pudeur, je laisse parler mon corps.

Je vibre, me cambre, pleinement authentique.

Auprès de mon amant, je me sens électrique.


Trois temps pour une valse, trois faces d’une même lune,

Trois harpes s’exprimant, pour n’en former plus qu’une.


Isabelle Charleroy (Grenoble, Isère)



Trio à cordes


Trio à cordes


De loin la plus ancienne

De l’Égypte déjà reine

Sculptée dans le bois le plus noble

Je fais honneur

Aux plus grands compositeurs

Les doigts courent, effleurent, pincent

Ce doux rideau musical

Quarante-sept cordes à mon arc

Décochent une pluie de flèches

Mon son cristallin, pur et mélodieux

Communique avec les dieux


J'ai moins de cordes

Mais lorsqu'elles vibrent

L'Irlande, l’Écosse, la Bretagne s'élèvent comme une horde

A travers les cordes

Passe la lumière

Les notes s'équilibrent

Chantent mythes et légendes en liesse

Derrière mon paravent

Divine enchanteresse


De loin la plus puissante,

Galvanisante,

Mes notes résonnent,

Fabuleux chant du cygne

Dansent, glissent, s'évanouissent

D'une corde à l'autre,

Électrisent l'âme

Et puis s'enflamment


Séverine Moreschi (La Seyne sur mer, Var)



Au bord du lac


Une harpe au bord du lac ;

Beauté classique

De bois noble et luisant, sous le soleil chatoyant,

Doucement m'extirpe de ma lourde torpeur.

Envoûtante et romantique,

La caresse de son aria

Sur mon cœur dépose un baume délicat.

Ô songe idyllique! Ô bonheur vagabond !


Une harpe au bord du lac

S'anime et chante sous tes doigts ;

Amours éphémères, souvenirs éternels...

Ses cordes vibrent et content ;

Poésie des fées, folklores et légendes longtemps oubliés...

Et à l'ombre du bosquet voilé d'une brume mystique,

Nos âmes ensorcelées, ivres de magie et de musique,

Glissent et dansent sur ces notes celtiques.


Une harpe au bord du lac

Se fait écho du monde.

Tantôt baroque, tantôt folk rock ;

De plus belle sa mélodie résonne, rebelle et forte.

Tel l'éclair solitaire fendant le drapé noir de jais,

Elle fend le silence de ma nuit, attise l'étincelle de vie.

Survolté, électrique, mon cœur acclame et palpite :

Ô muse salvatrice !


Des contrées lointaines à l'éther céleste ;

En accord, en arpège,

Ou une seule note à la fois ;

C'est mon nom qu'appellent

Les trois harpes du lac.


NINA (Menton, Alpes-Maritimes)




Musique d’azur…


Le ciel est maussade

Carrément pourri

Il tombe des cordes

Eole et ses hordes

D’un souffle nourri

Font une tornade…


Au même moment

Un facteur habile

Allait achever

Une belle harpe

-Coi comme une carpe-

Sous ce temps rêvé

L’artisan jubile

Pour son instrument…


Il sortit pour prendre

Les cordes qui là

Étaient une offrande


Que sa main transcende

En donnant le ‘la’

A qui veut l’entendre…


Un harpiste alors

Joua pour Eole

Qui très honoré

-La besogne faite-

Laissa pour la fête

Le bleu restauré

Qui prit la parole

En divins accords…


Didier COLPIN (Vigneux-de-Bretagne, Loire-Atlantique)



Dorian et la Fabuleuse Véronique


Dorian, le petit violoniste

N’a jamais l’âme triste

Avec son violon, à toute heure.

Fa Si La dire, Notes de bonheur,

Quatre cordes à son arc

Pour une mélodie qui embarque.

A la fois archer ou archet

Avec son Do riant, que d’effets !

Depuis quelques temps, il en pince

Pour la nouvelle harpiste… Mince !

Fabuleuse aux cordes pincées.

Il aimerait, contre elle, se frotter.

Comment lui exposer sa flamme,

Lui montrer l’étendue de sa gamme ?

Elle ne voit que son dos briller

Parmi les seconds violons alignés.

Toujours à manipuler les pédales,

Sol bémol frôlant le Fa banal.

Elle a l’agilité dans les pieds,

La dextérité des doigts dépliés.

Un regard rapide sur les portées,

Gloire aux arpèges de Do illuminés !

Jouer du violon, c’est prenant,

On frotte de la corde incessamment…

A l’entracte, Véronique sur le sofa

Se délecte d’une tasse de chocolat.

Le petit violoniste, rouge de confusion

Tente d’entamer la conversation :

Bonjour Véronique, moi c’est Dorian.

Voulez-vous de la lune, un croissant

Pour accompagner ce chocolat chaud ?

Oh ! Quelle faveur après tous ces allegros.

Mille mercis, mais je préférerais un verre,

Si vous voulez bien, juste après le concert.

Vous êtes charmant et jusqu’à présent

Je n’avais vu que votre dos se remuant.

Allons interpréter la cinquième symphonie,

De Mahler, mon compositeur favori.

Pas facile pour la harpe, ni les violons,

Mais tellement remplie d’émotions.

Quarante-sept cordes du Do au Sol

L’enlacent de ces douces paroles.

Dorian, d’un coup de queue-de-pie décolle.

Au-dessus des doubles portées, en notes liées

Leurs doubles cordes bientôt accordées…

Adieu l’âme triste des chanteuses de Fado,

Leurs chants lui faisaient froid dans le Do.


Arnaud KELLER (Evry-Courcouronnes, Essonne)



La harpiste


Il est terrible

Le petit bruit de la corde qui casse

Il est terrible ce bruit de corde brisée

Quand justement il faudrait qu’elle vibre

Qu’elle sonne

Qu’elle soupire

Clac


Elle explose

Elle déchire le temps, le silence, l’espace

Elle se détend, se partage, se défait.

Elle s’abandonne

Elle griffe ses voisines

Puis ricane, part, s’en va

Clac


Et la harpiste continue comme si de rien n’était

Ses mains tremblent, s’agitent

Elle en a marre

Elle rêve de les couper toutes ces cordes, de les rouler, les tailler en morceaux, les jeter au vents, à la mer, au feu…

Elle rêve d’être chanteuse de rock, de hard rock

Elle rêve de trombone à coulisse, de tamtam, de guimbarde, de maracas, de cornemuse…

Clac


Elle serait chanteuse,

Ou guitariste

Et dans un accord fatal, un cri animal, elle jetterait au sol sa guitare,

La piétinerait

Crac, crac, crac

La balancerait à la foule en délire qui l’aimera

Elle serait applaudie, adulée, soulevée

Le chef tape du pied

La révolte gronde dans l’orchestre

Et crac la baguette du chef se casse à trop battre la mesure

Et crac les cordes se détendent, se dénouent, s’effilochent, s’envolent…

Le tambour, les percussions éclatent, explosent, envahissent l’espace

Alors les vents se déchaînent, décoiffent et emportent ailleurs, loin, loin, au-delà…

La harpiste moulue, fourbue, vannée.


Danièle TOURNIÉ (Paris)



Le pêcheur et la harpe


À l’aube clair d’un matin d’été,

Je sors de ma cabane de pêcheur.

Des appâts tentateurs dans mon panier,

Je marche vers le lac avec ardeur.

Au village, vraiment sans prétention,

On m’appelle le pêcheur à la harpe,

À laquelle succombent tant de poissons,

Brochets, tanches, goujons et autres carpes…

Mes lignes sur supports bien arrimés,

Je garde un œil vif sur mes bouchons.

Patience est alors vertu obligée…

Mais parfois, ne mord pas même, un gardon.

Vient alors le retour à la cabane,

Où m’attend Dame Harpe qui se pâme.

D’elle, à ma vue, soudain des sons émanent

Hors du toucher, animés par une âme.

Sans plus tarder, je la prends dans mes bras,

Et fébrile, retourne au bord de l’eau.

Ça y est, j’y suis, encore quelques pas,

Le miracle se produira bientôt !…

J’immerge à peine le pied de l’instrument,

Et joue… On dirait le chant d’un oiseau.

Une musique douce qui baigne cet instant,

Et fait frémir la surface de l’eau.

Vie bouillonnante tout en-dessous de l’onde.

Puis les bouchons qui frétillent et s’enfoncent.

Carpes et tanches, aux hameçons abondent,

Et sans le savoir, à leur vie renoncent.

Attirés par des sons ensorceleurs,

Gisent bientôt au fond de mon panier.

Pour avoir croqué le bel appât trompeur

Par le pêcheur et sa harpe furent happés.

Pierre PAYSAC (Oloron-Sainte-Marie, Pyrénées-Atlantiques)



Mémorable concert !


Soudain démarre la horde

Des harpes à 38 cordes :

La musique déborde

D’instruments qui se désaccordent,

De fausses notes qui mordent

Et d’accords qui se distordent ;

Jamais en musique, les sons ne se raccordent !

Sont-ce des casseroles qu’on transborde

Ou un souvenir du décollage du concorde ?

On croirait que les musiciens se sabordent :

Toujours les mêmes erreurs, ils recordent !

Soudain, ils s’insultent et c’est la discorde.

Pour le public, n’ont-ils aucune miséricorde ?

Peut-être devraient-ils tous jouer du monocorde

Ou pour qu’on se pende, fournir une corde !

ORVILLE (Lille, Nord)




Sous le beffroi Je me souviens d’un lieu, drôle d’endroit Où je fus plus que maladroit Comme poussé par un fort vent de suroît. Ce restaurant de galettes et de baudroies, Que je confondais avec les lamproies, Ce bistrot qui était trop allongé et étroit, Dans lequel j’ai renversé, oh effroi ! Un pichet de cidre et du désarroi Des occupants face à mon soudain octroi. Je me souviens, nous étions en mai, le vingt-trois... De la table qui fut ma proie : Une première femme arrivait de Détroit, La seconde accompagnée d’un Bièvrois Habitait en France, à Maurois Et la dernière des Ardennes, de Rocroi Pratiquait comme les deux autres, « l’instrument des rois »… Je me souviens que, moi le montmartrois, Né dans la banlieue de Troyes, Là-bas, en Wallonie, à Charleroi, Malgré mon crime, fut invité, généreux passe-droit, À un concert où les harpes à trois, En Belgique, sous le plus jeune beffroi, Aux quarante-sept cloches comme leurs cordes, je crois, Livrèrent un concert magnifique sous ses parois. Parfois la beauté musicale nous foudroie Et la magie de la lumière de l’Art poudroie...


ORVILLE (Lille, Nord)




Trois quatrains pour les harpes oubliées


Je découvre une mélodie folklorique

Issue d’un système pentatonique,

D’une harpe andine au son tonique,

Elle me semble la plus belle des musiques !


La harpe angulaire est les plus ancienne connue

Mais pourquoi la harpe chinoise a disparu ?

Pourquoi la harpe iranienne n’a pas survécu

Et la harpe turque non plus ?


En me perdant dans les faubourgs,

J’ai trouvé une joueuse de harpe troubadour

Moins de cordes que dans un mois, de jours

Mais je crois que je suis tombé en amour !



ORVILLE, (Lille, Nord)




Le trio féérique de la clairière


Laissez-moi vous conter cette aventure extraordinaire

Que certains diront tout droit sortie de mon imaginaire

Je me promenais dans cette forêt qui sentait bon le pin maritime

Sans me douter que j'allais y vivre un bouleversement très intime


Tout a commencé par l'apparition d'un son cristallin et féérique

Qui m'a fait penser au chant éthéré d'une créature mystique

M'étais-je envolé dans une de mes habituelles rêveries ?

En marchant, ce serait pour le moins surprenant et inouï.


Porté par cette musique aux sonorités enchanteresses

Je me suis approché d'une clairière où la nature était en liesse

Cette multitude d'oiseaux colorés, que célébraient-ils ?

Et cette foultitude de petits mammifères, qu’honoraient-ils ?


Toujours accompagné de cette musique divine et envoûtante

J'ai découvert des artistes à la virtuosité déconcertante

Trois musiciennes arborant des sourires et un charme hors du commun

Leurs doigts glissant sur leurs splendides harpes avec entrain


Installées dans cet espace à découvert entre les arbres majestueux

Elles pinçaient leurs cordes dans le seul but de nous rendre heureux

Je suis resté sans voix devant leurs instruments étincelants

Qui resplendissaient sous ce soleil printanier éblouissant


Je suis instantanément tombé amoureux de ces trois harpistes

Jamais je n'avais connu une expérience aussi intense qu'avec ces artistes

J'ai eu l'impression de m'envoler comme les notes célestes

De ces trois harpes aux propriétés magiques manifestes


Cet après-midi-là, j'ai fait le serment de ne plus jamais m'éloigner

De ce trio exceptionnel capable de totalement me transfigurer

Je suis devenu leur ami, leur protecteur et leur confident

Et peut-être aussi la voix qui fera découvrir au monde entier leur talent


Vincent Morival (Lesquin, France)




Harpe-moi !


Je frémis sous tes doigts habiles,

Ils glissent sur mes nylons soyeux.

Mes boyaux se tordent de plaisir,

Ma colonne cintrée par tant d’accords croisés

De cette symphonie tout en harmonie

Qui se joue sous ce chapiteau qui abrite

Nos corps chevillés en diapason.

Ta clé raffermit mes cordes à la perfection,

Sans aucun bémol, tu orchestres nos cœurs.

Ta crosse dépliée caresse mon socle ;

Je vibre d’une telle force,

Que je ne peux retenir mes petits cris aigus

Qui résonnent encore et encore

La, la, la, la, la, sur ce sol, si si si

Sur la console, sur le dos, là là là, l’ami.

Octave, Octave, rejouons cette partition

Ô Dièse ! Quel registre ! Je perds les pédales !

Sandrine B-HOLDER (Neuf-Brisach, Haut-Rhin)



Le son de la harpe


Que sont ce rythme païen

Et ces notes qui discordent ?

Pour le retour d’un des siens

Une joie simple déborde :

Près des quarante-sept cordes

Va et vient la queue du chien

Qu’on ignorait musicien !


Olivier-Gabriel Humbert, pour le lancement du concours de poésie Festiv’harpes 2022


La harpiste éternelle


Elle n’a appris ni à vieillir ni à mourir...


Elle est née il y a si longtemps,

Avant la première civilisation,

La naissance des instruments de musique

Ou le début de l’histoire humaine.


Elle n’a appris ni à vieillir ni à mourir


Et a croisé tant d’êtres humains,

Les a vu naître, grandir, puis décliner

Jusqu’à la mise en bière finale...


Elle n’a appris ni à vieillir ni à mourir :


Mais elle a choisit de jouer de la harpe

Pour survivre il y a trois mille ans.


Elle n’a appris ni à vieillir ni à mourir,


Ses doigts savent glisser sur les cordes...


Elle n’a appris ni à vieillir ni à mourir.


Olivier-Gabriel Humbert, pour le lancement du concours de poésie Festiv’harpes 2022




Trois harpistes


Ce sont deux sœurs et un frère harpistes :


La première née joue de la harpe classique sans public :

Très souvent Une châtelaine en sa tourde Fauré,

Bien plus rarementLa source de Hasselmans,

Féerie de Tournier ou Légende de Renié,

Et parfois In a landscape de Cage ou du Holliger.

Cette année, elles’essaie àNighthawks de Camille Pépin.


Ce sont deux sœurs et un frère harpistes :


Le cadet qui pratique la harpe celtique en amateur

Dans un quintette avecpercussions, violon, low whistle

Et claviers jouant de la musique irlandaise

Mâtinée de jazz et d’Amérique du Sud,

Chante également lors de ses concerts.


Ce sont deux sœurs et un frère harpistes :


La benjamine rockeuse travaille la harpe électrique :

Attirée par le métal surtout folk ou symphonique,

Elle a longtemps jouéde la guitare basse,

Mais cet instrument l’épanouit bien davantage...


Ce sont deux sœurs et un frère harpistes,


Chaque été, ils se retrouvent dans la demeure familiale,

Avec leur mère, leurs conjoints, leurs enfants et leurs harpes,

Pour interpréter desœuvres écrites ensemble.


Ce sont deux sœurs et un frère harpistes,


Le premier morceau est toujours le même en souvenir du père,

Le dernier est celui composé l’année précédente...


Ce sont deux sœurs et un frère harpistes


Qui ont déjà commencé à se préparer pour fin juillet.


Ce sont deux sœurs et un frère harpistes…


Olivier-Gabriel Humbert, pour le lancement du concours de poésie Festiv’harpes 2023




Quelques haïkus


Harpes en haïkus


flocons silencieux -

plus légères aujourd’hui

ses mains sur la harpe


harpe en extérieur

un merle dans le prunier

invente un solo


cerisier sans feuilles

sa partition est tombée

au pied de sa harpe



Valorie B. LIMBURG (Quimper, Finistère)




Trois haïkus, trois harpes


des notes de harpe

provenant d’une fenêtre -

l’hiver se colore


la harpe brisée -

les derniers flocons de neige

en plâtre inutile


nuit de février -

un sol tombe sur le sol

quand la corde casse



MARIBEL (Libourne, Gironde)



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