Poèmes reçus pour les concours ou l'appel à textes permanent
Trois harpes sur la mer
Petits voiliers sans voiles, trois harpes sur la mer
Se maintenaient à flot sur la surface étale.
Leur carène précaire, cherchant un pied à terre,
Trébuchait, hoquetait, debout sous le ciel pâle.
Elles inclinaient, fragiles, leur mât tout de guingois,
Espérant une brise et même un pas de danse
Sur un plumet d’écume, et ce vent de suroît
Qui les ferait chanter, gémir, entrer en transe.
Quand elles avaient quitté le quai sous les huées,
Trompettes et saxophones jazzaient sur la jetée.
Leur gueule de poisson-chat les avait surnommées
la Vincible Armada, dérisoire flotille d’antiques mélopées.
Car elles fuyaient, c’est vrai, elles et leur chant grelet,
Un monde où la puissance noyait la pureté,
Oubliant qu’elle était naguère la préférée
Des mortels et des dieux dans le ciel étoilé.
L’une, née de la rivière, sublimait la matière
Dans la lumière de l’eau et du cœur créateur
Où s’écoulaient, limpides, les notes en prière
Sous l’aile du violon, ou de la flûte en fleur.
La deuxième était née d’un nuage irlandais,
De ses humeurs changeantes et son âme mystique.
Elle se sentait parfois un cœur de farfadet
Puisant dans les esprits de la forêt magique.
Leur sœur aimait l’orage, les hurlements du vent,
Tous les rythmes sauvages et les grands coups de sang.
Violente elle se voulait l’amante du gros temps,
Chantait « carpe diem », mordait à belles dents.
Mais le port était loin. Pauvres gréments sans voiles,
Hippocampes sans eau, elles étaient maintenant
Trois bâtons qui griffaient l’océan primordial.
Le silence s’était replié comme un gant.
Du quai on vit soudain, déchirant l’horizon,
La foudre étincelante en forme de trident.
Du ventre de l’abîme s’ouvrit un tourbillon,
Belles lèvres pulpeuses émergeant du néant.
Nos trois sœurs furent aimées, et du mitan du lit
Naquit une musique à détrôner les dieux.
On leur avait donné la clef du Paradis
Et les gueux sur le quai n’en croyaient pas leurs yeux.
Anne-Marie Durand-Jargois (La Chapelle de La Tour, Isère)
Concordantes
Trois harpes se battent en duel. Chacune revendique une parcelle : Une oreille, un sourire, des yeux qui se ferment. Trois harpes se battent en duel. La harpe électrique ne veut pas de tutelle, Sa jeunesse endiablée veut sa mélodie reine. Trois harpes se battent en duel. La harpe celtique riposte de cet air de celles Qui ont conquis Bretagne, de Nantes à Rennes. Trois harpes se battent en duel. La harpe classique soigne les séquelles, Convainc ses sœurs d'un son thérapeutique et ferme. Trois harpes s'accordent entre elles. Pour une commune partition, De harpies furieuses à unisson, Au bord du lac, leurs notes brillent au pluriel.
Mathis Hardouin (Vallières-les-Grandes, Loir-et-Cher)
Trois en une
A quoi rime ma vie ? Quels en sont les contours ?
Leur harmonie fragile suit la course du jour.
Au matin je rejoins mes collègues sans âge.
Je brille par ma douceur, ma voix puissante et sage.
Je joue très bien mon rôle, je connais la musique.
Ma vie professionnelle est tout à fait classique.
Puis vient l’après-midi, c’est l’heure des mamans.
Mon monde se remplit de fées et de dragons,
De folles farandoles, fantaisies oniriques.
Avec mon bel enfant, je vis en terre celtique.
Mais lorsque la nuit vient, l’ambiance change encore.
Au revoir la pudeur, je laisse parler mon corps.
Je vibre, me cambre, pleinement authentique.
Auprès de mon amant, je me sens électrique.
Trois temps pour une valse, trois faces d’une même lune,
Trois harpes s’exprimant, pour n’en former plus qu’une.
Isabelle Charleroy (Grenoble, Isère)
Trio à cordes
Trio à cordes
De loin la plus ancienne
De l’Égypte déjà reine
Sculptée dans le bois le plus noble
Je fais honneur
Aux plus grands compositeurs
Les doigts courent, effleurent, pincent
Ce doux rideau musical
Quarante-sept cordes à mon arc
Décochent une pluie de flèches
Mon son cristallin, pur et mélodieux
Communique avec les dieux
J'ai moins de cordes
Mais lorsqu'elles vibrent
L'Irlande, l’Écosse, la Bretagne s'élèvent comme une horde
A travers les cordes
Passe la lumière
Les notes s'équilibrent
Chantent mythes et légendes en liesse
Derrière mon paravent
Divine enchanteresse
De loin la plus puissante,
Galvanisante,
Mes notes résonnent,
Fabuleux chant du cygne
Dansent, glissent, s'évanouissent
D'une corde à l'autre,
Électrisent l'âme
Et puis s'enflamment
Séverine Moreschi (La Seyne sur mer, Var)
Au bord du lac
Une harpe au bord du lac ;
Beauté classique
De bois noble et luisant, sous le soleil chatoyant,
Doucement m'extirpe de ma lourde torpeur.
Envoûtante et romantique,
La caresse de son aria
Sur mon cœur dépose un baume délicat.
Ô songe idyllique! Ô bonheur vagabond !
Une harpe au bord du lac
S'anime et chante sous tes doigts ;
Amours éphémères, souvenirs éternels...
Ses cordes vibrent et content ;
Poésie des fées, folklores et légendes longtemps oubliés...
Et à l'ombre du bosquet voilé d'une brume mystique,
Nos âmes ensorcelées, ivres de magie et de musique,
Glissent et dansent sur ces notes celtiques.
Une harpe au bord du lac
Se fait écho du monde.
Tantôt baroque, tantôt folk rock ;
De plus belle sa mélodie résonne, rebelle et forte.
Tel l'éclair solitaire fendant le drapé noir de jais,
Elle fend le silence de ma nuit, attise l'étincelle de vie.
Survolté, électrique, mon cœur acclame et palpite :
Ô muse salvatrice !
Des contrées lointaines à l'éther céleste ;
En accord, en arpège,
Ou une seule note à la fois ;
C'est mon nom qu'appellent
Les trois harpes du lac.
NINA (Menton, Alpes-Maritimes)
Musique d’azur…
Le ciel est maussade
Carrément pourri
Il tombe des cordes
Eole et ses hordes
D’un souffle nourri
Font une tornade…
Au même moment
Un facteur habile
Allait achever
Une belle harpe
-Coi comme une carpe-
Sous ce temps rêvé
L’artisan jubile
Pour son instrument…
Il sortit pour prendre
Les cordes qui là
Étaient une offrande
Que sa main transcende
En donnant le ‘la’
A qui veut l’entendre…
Un harpiste alors
Joua pour Eole
Qui très honoré
-La besogne faite-
Laissa pour la fête
Le bleu restauré
Qui prit la parole
En divins accords…
Didier COLPIN (Vigneux-de-Bretagne, Loire-Atlantique)
Dorian et la Fabuleuse Véronique
Dorian, le petit violoniste
N’a jamais l’âme triste
Avec son violon, à toute heure.
Fa Si La dire, Notes de bonheur,
Quatre cordes à son arc
Pour une mélodie qui embarque.
A la fois archer ou archet
Avec son Do riant, que d’effets !
Depuis quelques temps, il en pince
Pour la nouvelle harpiste… Mince !
Fabuleuse aux cordes pincées.
Il aimerait, contre elle, se frotter.
Comment lui exposer sa flamme,
Lui montrer l’étendue de sa gamme ?
Elle ne voit que son dos briller
Parmi les seconds violons alignés.
Toujours à manipuler les pédales,
Sol bémol frôlant le Fa banal.
Elle a l’agilité dans les pieds,
La dextérité des doigts dépliés.
Un regard rapide sur les portées,
Gloire aux arpèges de Do illuminés !
Jouer du violon, c’est prenant,
On frotte de la corde incessamment…
A l’entracte, Véronique sur le sofa
Se délecte d’une tasse de chocolat.
Le petit violoniste, rouge de confusion
Tente d’entamer la conversation :
Bonjour Véronique, moi c’est Dorian.
Voulez-vous de la lune, un croissant
Pour accompagner ce chocolat chaud ?
Oh ! Quelle faveur après tous ces allegros.
Mille mercis, mais je préférerais un verre,
Si vous voulez bien, juste après le concert.
Vous êtes charmant et jusqu’à présent
Je n’avais vu que votre dos se remuant.
Allons interpréter la cinquième symphonie,
De Mahler, mon compositeur favori.
Pas facile pour la harpe, ni les violons,
Mais tellement remplie d’émotions.
Quarante-sept cordes du Do au Sol
L’enlacent de ces douces paroles.
Dorian, d’un coup de queue-de-pie décolle.
Au-dessus des doubles portées, en notes liées
Leurs doubles cordes bientôt accordées…
Adieu l’âme triste des chanteuses de Fado,
Leurs chants lui faisaient froid dans le Do.
Arnaud KELLER (Evry-Courcouronnes, Essonne)
La harpiste
Il est terrible
Le petit bruit de la corde qui casse
Il est terrible ce bruit de corde brisée
Quand justement il faudrait qu’elle vibre
Qu’elle sonne
Qu’elle soupire
Clac
Elle explose
Elle déchire le temps, le silence, l’espace
Elle se détend, se partage, se défait.
Elle s’abandonne
Elle griffe ses voisines
Puis ricane, part, s’en va
Clac
Et la harpiste continue comme si de rien n’était
Ses mains tremblent, s’agitent
Elle en a marre
Elle rêve de les couper toutes ces cordes, de les rouler, les tailler en morceaux, les jeter au vents, à la mer, au feu…
Elle rêve d’être chanteuse de rock, de hard rock
Elle rêve de trombone à coulisse, de tamtam, de guimbarde, de maracas, de cornemuse…
Clac
Elle serait chanteuse,
Ou guitariste
Et dans un accord fatal, un cri animal, elle jetterait au sol sa guitare,
La piétinerait
Crac, crac, crac
La balancerait à la foule en délire qui l’aimera
Elle serait applaudie, adulée, soulevée
Le chef tape du pied
La révolte gronde dans l’orchestre
Et crac la baguette du chef se casse à trop battre la mesure
Et crac les cordes se détendent, se dénouent, s’effilochent, s’envolent…
Le tambour, les percussions éclatent, explosent, envahissent l’espace
Alors les vents se déchaînent, décoiffent et emportent ailleurs, loin, loin, au-delà…
La harpiste moulue, fourbue, vannée.
Danièle TOURNIÉ (Paris)
Le pêcheur et la harpe
À l’aube clair d’un matin d’été,
Je sors de ma cabane de pêcheur.
Des appâts tentateurs dans mon panier,
Je marche vers le lac avec ardeur.
Au village, vraiment sans prétention,
On m’appelle le pêcheur à la harpe,
À laquelle succombent tant de poissons,
Brochets, tanches, goujons et autres carpes…
Mes lignes sur supports bien arrimés,
Je garde un œil vif sur mes bouchons.
Patience est alors vertu obligée…
Mais parfois, ne mord pas même, un gardon.
Vient alors le retour à la cabane,
Où m’attend Dame Harpe qui se pâme.
D’elle, à ma vue, soudain des sons émanent
Hors du toucher, animés par une âme.
Sans plus tarder, je la prends dans mes bras,
Et fébrile, retourne au bord de l’eau.
Ça y est, j’y suis, encore quelques pas,
Le miracle se produira bientôt !…
J’immerge à peine le pied de l’instrument,
Et joue… On dirait le chant d’un oiseau.
Une musique douce qui baigne cet instant,
Et fait frémir la surface de l’eau.
Vie bouillonnante tout en-dessous de l’onde.
Puis les bouchons qui frétillent et s’enfoncent.
Carpes et tanches, aux hameçons abondent,
Et sans le savoir, à leur vie renoncent.
Attirés par des sons ensorceleurs,
Gisent bientôt au fond de mon panier.
Pour avoir croqué le bel appât trompeur
Par le pêcheur et sa harpe furent happés.
Pierre PAYSAC (Oloron-Sainte-Marie, Pyrénées-Atlantiques)
Mémorable concert !
Soudain démarre la horde
Des harpes à 38 cordes :
La musique déborde
D’instruments qui se désaccordent,
De fausses notes qui mordent
Et d’accords qui se distordent ;
Jamais en musique, les sons ne se raccordent !
Sont-ce des casseroles qu’on transborde
Ou un souvenir du décollage du concorde ?
On croirait que les musiciens se sabordent :
Toujours les mêmes erreurs, ils recordent !
Soudain, ils s’insultent et c’est la discorde.
Pour le public, n’ont-ils aucune miséricorde ?
Peut-être devraient-ils tous jouer du monocorde
Ou pour qu’on se pende, fournir une corde !
ORVILLE (Lille, Nord)
Sous le beffroi Je me souviens d’un lieu, drôle d’endroit Où je fus plus que maladroit Comme poussé par un fort vent de suroît. Ce restaurant de galettes et de baudroies, Que je confondais avec les lamproies, Ce bistrot qui était trop allongé et étroit, Dans lequel j’ai renversé, oh effroi ! Un pichet de cidre et du désarroi Des occupants face à mon soudain octroi. Je me souviens, nous étions en mai, le vingt-trois... De la table qui fut ma proie : Une première femme arrivait de Détroit, La seconde accompagnée d’un Bièvrois Habitait en France, à Maurois Et la dernière des Ardennes, de Rocroi Pratiquait comme les deux autres, « l’instrument des rois »… Je me souviens que, moi le montmartrois, Né dans la banlieue de Troyes, Là-bas, en Wallonie, à Charleroi, Malgré mon crime, fut invité, généreux passe-droit, À un concert où les harpes à trois, En Belgique, sous le plus jeune beffroi, Aux quarante-sept cloches comme leurs cordes, je crois, Livrèrent un concert magnifique sous ses parois. Parfois la beauté musicale nous foudroie Et la magie de la lumière de l’Art poudroie...
ORVILLE (Lille, Nord)
Trois quatrains pour les harpes oubliées
Je découvre une mélodie folklorique
Issue d’un système pentatonique,
D’une harpe andine au son tonique,
Elle me semble la plus belle des musiques !
La harpe angulaire est les plus ancienne connue
Mais pourquoi la harpe chinoise a disparu ?
Pourquoi la harpe iranienne n’a pas survécu
Et la harpe turque non plus ?
En me perdant dans les faubourgs,
J’ai trouvé une joueuse de harpe troubadour
Moins de cordes que dans un mois, de jours
Mais je crois que je suis tombé en amour !
ORVILLE, (Lille, Nord)
Le trio féérique de la clairière
Laissez-moi vous conter cette aventure extraordinaire
Que certains diront tout droit sortie de mon imaginaire
Je me promenais dans cette forêt qui sentait bon le pin maritime
Sans me douter que j'allais y vivre un bouleversement très intime
Tout a commencé par l'apparition d'un son cristallin et féérique
Qui m'a fait penser au chant éthéré d'une créature mystique
M'étais-je envolé dans une de mes habituelles rêveries ?
En marchant, ce serait pour le moins surprenant et inouï.
Porté par cette musique aux sonorités enchanteresses
Je me suis approché d'une clairière où la nature était en liesse
Cette multitude d'oiseaux colorés, que célébraient-ils ?
Et cette foultitude de petits mammifères, qu’honoraient-ils ?
Toujours accompagné de cette musique divine et envoûtante
J'ai découvert des artistes à la virtuosité déconcertante
Trois musiciennes arborant des sourires et un charme hors du commun
Leurs doigts glissant sur leurs splendides harpes avec entrain
Installées dans cet espace à découvert entre les arbres majestueux
Elles pinçaient leurs cordes dans le seul but de nous rendre heureux
Je suis resté sans voix devant leurs instruments étincelants
Qui resplendissaient sous ce soleil printanier éblouissant
Je suis instantanément tombé amoureux de ces trois harpistes
Jamais je n'avais connu une expérience aussi intense qu'avec ces artistes
J'ai eu l'impression de m'envoler comme les notes célestes
De ces trois harpes aux propriétés magiques manifestes
Cet après-midi-là, j'ai fait le serment de ne plus jamais m'éloigner
De ce trio exceptionnel capable de totalement me transfigurer
Je suis devenu leur ami, leur protecteur et leur confident
Et peut-être aussi la voix qui fera découvrir au monde entier leur talent
Vincent Morival (Lesquin, France)
Harpe-moi !
Je frémis sous tes doigts habiles,
Ils glissent sur mes nylons soyeux.
Mes boyaux se tordent de plaisir,
Ma colonne cintrée par tant d’accords croisés
De cette symphonie tout en harmonie
Qui se joue sous ce chapiteau qui abrite
Nos corps chevillés en diapason.
Ta clé raffermit mes cordes à la perfection,
Sans aucun bémol, tu orchestres nos cœurs.
Ta crosse dépliée caresse mon socle ;
Je vibre d’une telle force,
Que je ne peux retenir mes petits cris aigus
Qui résonnent encore et encore
La, la, la, la, la, sur ce sol, si si si
Sur la console, sur le dos, là là là, l’ami.
Octave, Octave, rejouons cette partition
Ô Dièse ! Quel registre ! Je perds les pédales !
Sandrine B-HOLDER (Neuf-Brisach, Haut-Rhin)
Le son de la harpe
Que sont ce rythme païen
Et ces notes qui discordent ?
Pour le retour d’un des siens
Une joie simple déborde :
Près des quarante-sept cordes
Va et vient la queue du chien
Qu’on ignorait musicien !
Olivier-Gabriel Humbert, pour le lancement du concours de poésie Festiv’harpes 2022
La harpiste éternelle
Elle n’a appris ni à vieillir ni à mourir...
Elle est née il y a si longtemps,
Avant la première civilisation,
La naissance des instruments de musique
Ou le début de l’histoire humaine.
Elle n’a appris ni à vieillir ni à mourir
Et a croisé tant d’êtres humains,
Les a vu naître, grandir, puis décliner
Jusqu’à la mise en bière finale...
Elle n’a appris ni à vieillir ni à mourir :
Mais elle a choisit de jouer de la harpe
Pour survivre il y a trois mille ans.
Elle n’a appris ni à vieillir ni à mourir,
Ses doigts savent glisser sur les cordes...
Elle n’a appris ni à vieillir ni à mourir.
Olivier-Gabriel Humbert, pour le lancement du concours de poésie Festiv’harpes 2022
Trois harpistes
Ce sont deux sœurs et un frère harpistes :
La première née joue de la harpe classique sans public :
Très souvent Une châtelaine en sa tourde Fauré,
Bien plus rarementLa source de Hasselmans,
Féerie de Tournier ou Légende de Renié,
Et parfois In a landscape de Cage ou du Holliger.
Cette année, elles’essaie àNighthawks de Camille Pépin.
Ce sont deux sœurs et un frère harpistes :
Le cadet qui pratique la harpe celtique en amateur
Dans un quintette avecpercussions, violon, low whistle
Et claviers jouant de la musique irlandaise
Mâtinée de jazz et d’Amérique du Sud,
Chante également lors de ses concerts.
Ce sont deux sœurs et un frère harpistes :
La benjamine rockeuse travaille la harpe électrique :
Attirée par le métal surtout folk ou symphonique,
Elle a longtemps jouéde la guitare basse,
Mais cet instrument l’épanouit bien davantage...
Ce sont deux sœurs et un frère harpistes,
Chaque été, ils se retrouvent dans la demeure familiale,
Avec leur mère, leurs conjoints, leurs enfants et leurs harpes,
Pour interpréter desœuvres écrites ensemble.
Ce sont deux sœurs et un frère harpistes,
Le premier morceau est toujours le même en souvenir du père,
Le dernier est celui composé l’année précédente...
Ce sont deux sœurs et un frère harpistes
Qui ont déjà commencé à se préparer pour fin juillet.
Ce sont deux sœurs et un frère harpistes…
Olivier-Gabriel Humbert, pour le lancement du concours de poésie Festiv’harpes 2023
Quelques haïkus
Harpes en haïkus
flocons silencieux -
plus légères aujourd’hui
ses mains sur la harpe
harpe en extérieur
un merle dans le prunier
invente un solo
cerisier sans feuilles
sa partition est tombée
au pied de sa harpe
Valorie B. LIMBURG (Quimper, Finistère)
Trois haïkus, trois harpes
des notes de harpe
provenant d’une fenêtre -
l’hiver se colore
la harpe brisée -
les derniers flocons de neige
en plâtre inutile
nuit de février -
un sol tombe sur le sol
quand la corde casse
MARIBEL (Libourne, Gironde)
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